L'accueil népalais - 13 mars 2004

Publié le par Christine Régnier

Un ami m’a emmenée hors de ville en moto. Derrière Swayambunath, nous nous sommes enfilés dans une petite vallée rurale et calme, survolée en partant à Pokhara en août. Nous avons abordé des zones de cultures en terrasses d’un vert cru, sous des voûtes de bambous (dont je ne me lasse pas), traversé des villages qui n’ont pas dû changer beaucoup depuis des temps fort reculés, avec de charmantes petites maison en terre crue et peintes avec des ocres, des gens assis devant les pas de portes (qui sont parfois des « pas de porte du tout »), des enfants sales aux yeux magnifiques, des vaches et des biquettes attachées dans les endroits les plus surprenants, le calme, l’air respirable… Une bouffée de bien-être et de sérénité.

Un petit garçon qui me souriait tellement fort a voulu que je fasse des photos de lui, sous le regard hilare de ses parents qui observaient de la fenêtre. Extra !

Plus loin, une famille dont toutes les femmes portaient des saris rouge vif était tranquillement dans la cour fleurie d’une maison proprette et avenante. Ils nous faisaient de tels sourires que mon compagnon d’escapade a voulu s’arrêter et leur parler. Nous avons pénétré dans la petite cour, invités par un homme qui nous souriait jusqu’aux oreilles. On aurait pu penser qu'ils étaient vraiment heureux qu’on ait choisi leur maison !

Ils nous ont apporté des sièges tressés comme on en voit partout ici, même dans les bus, puis nous ont fait prendre des photos, nous ont proposé du thé, des fruits… tout ça avec l’air d’être à la fête parce qu’on était là. Ils ont apporté de l’eau. Mon pilote a refusé pour moi, et j’ai entendu les mots « westerners » et « eau minérale » précédant les éclats de rire moqueurs de tous. Une jeune femme nous a présenté un plateau doré sur lequel il y avait des pétales de fleurs, des pigments de couleurs, deux morceaux de pommes coupés et deux bananes. Imitant mon compagnon, j’ai pris un pétale de fleur rouge sang que j’ai posé au sommet de ma tête, j’ai écrasé un peu de pigment sur mon front et j’ai choisi une banane - fruit à peler donc supposé propre.

J’étais émerveillée par l’hospitalité et la générosité de ces gens qui ne voient pas souvent des occidentaux ! Ce sont des leçons répétées et des bonheurs auxquels je m’attache.

Nous sommes repartis aussi simplement que nous sommes arrivés, riches d’un petit moment de bonheur partagé avec des inconnus et d’un stock de sourires désintéressés...

Publié dans Aventure humaine

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