Pasang 4 mois après - Janvier 2004

Publié le par Christine Régnier

Bon, parlons de Pasang !


Il a minci, me semble-t-il… À mon grand regret et comme je le craignais, il a perdu un peu de sa lumière sauvage. La peau de son visage s’est affinée, adoucie au toucher et éclaircie parce que le grand air des montagnes ne la burine plus.
J’ai quitté un petit cabri facétieux et brillant, et je retrouve un petit garçon sage dont la nature est comme domestiquée… À quoi est-ce que je m’attendais donc ? À ça, bien sûr, mais le doute resurgit en moi. À mes questions sur ce qu’il vit à l’école, il est bien sûr tout à fait catégorique : il aime ça et il est heureux. Et je lui trouve l’air heureux ! D’ailleurs sa motivation au travail en est un signe fiable, je pense. 
Mais je me prends à penser qu’il est des vies pour lesquelles aucune solution ne semble être la bonne ! L’esclavage prend différents visages et je ne suis pas encore sûre de ne pas l’avoir jeté dans un esclavage d’une autre sorte…
Il me reste l’espoir qu’avec les années, il gardera et cultivera par devers lui cette splendide nature sauvage qu’il a développée au Mustang, dans ses montagnes.
Qu’il conservera l’intuition, l’instinct, la connaissance subtile de la nature. Qu’il saura marier cette puissance intérieure qui nous a tous fascinés avec la connaissance acquise à l’école pour construire SON propre chemin.
Mais le doute reste tapi quelque part en moi...

Publié dans Aventure humaine

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