Ouvrir un restaurant français à Thamel ? - 27 février 2004

Publié le par Christine Régnier

J’ai déjeuné avec un ami népalais et deux amies françaises. Je leur raconte où j’en suis, mes souhaits, mes idées… et, tout à trac, l'une d'elles me dit : « Pourquoi n’ouvres-tu  pas un restaurant français à Thamel ? Il n’y a pas et la demande est grande. » Mes deux autres compagnons approuvent. La suggestion vient d'une jeune femme qui vit à KTM depuis neuf mois et elle connaît bien la communauté française. Rishi quant à lui, en qualité de guide depuis plus de 4 ans, connaît bien la demande touristique.

Rishi m’en a reparlé ensuite et il affirme que tout Français qui vient au Népal souhaiterait faire au moins un repas français. Un groupe qui viendrait ici prendrait au moins un repas dans « mon » éventuel restau et les Népalais deviendraient vite des fidèles, parce que pour eux, un chef étranger est plus fiable qu’un Népalais. Il me détaille les étapes avec précision et connaissance. Ça semble simple...

 

Si je réfléchis un peu, voici ce que je vois :

-      ouvrir et gérer un restaurant à KTM semble beaucoup plus facile qu’en France (En dépit des nombreux encouragements reçus de mes convives au fil des ans, j’ai longtemps dit que je n’aurais jamais de restau à cause du stress et de l’importance des contraintes).

-      Le contact avec Narender Singh, le chef du Hyatt Regency, peut être un soutien important, ainsi que l’Alliance Française et l’ambassade.

-      Et surtout, cela me permettrait :

  • de mettre en œuvre mes capacités professionnelles dans une activité indépendante.
  • de réaliser mon souhait de gérer une équipe, de former des jeunes Népalais et de leur fournir du travail.
  • de contribuerà un tourisme éthique en collaborant avec des agences dont je pourrais contrôler l’intégrité et suivre les projets sociaux ou écologiques.
  • d’accueillir des voyageurs « éthiques » et de les aiguiller sur les structures adéquates.
  • de collaborer avec Rishi qui va ouvrir son agence bientôt.
  • de sensibiliser les Népalais et Tibétains de mon entourage à la question du développement durable du Népal.
  • de participer à des actions sociales sur place ou d’en créer.
  • de sensibiliser les touristes à ces questions.
  • de sensibiliser mes compatriotes restés en France.

Je n’avais pas envisagé de vivre définitivement au Népal… mais si je fais le compte, c’est tentant… C’était un de mes projets possibles, effectivement, mais je l’avais mis de côté depuis que je suis ici. Voici que l’extérieur me le rappelle… Et je dois avouer que j’aime profondément ce pays, que je m’y sens bien…

Quoi qu'il en soit, ce n’est pas envisageable pour moi avant début 2005, donc, j’ai le temps de voir venir, et surtout d’observer calmement comment évolue la situation politique au Népal. Il est certain que si la crise actuelle trouve un dénouement (c’est annoncé), le tourisme frileux depuis trois ans et demi va exploser littéralement, puisqu’il y a beaucoup de voyageurs de par le monde qui attendent impatiemment de pouvoir (re)venir au Népal.

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L
Bonjour Christine,<br /> Je viens de tomber sur ton article, ayant moi-même pour ambition d'ouvrir un salon de thé au Népal.<br /> Je vois que ton écrit date de 2009 où en es-tu désormais dans ce projet? <br /> As-tu des conseils à me donner, notamment en terme de démarches administratives et demande de visa.<br /> <br /> Je te remercie,<br /> Laura
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